Avec la construction de très grandes installations sur son territoire, la France est appelée à devenir dans cette décennie un centre de référence mondiale en matière de sciences de la fusion thermonucléaire avec les domaines clés de la fusion magnétique (tokamak ITER) et de la fusion inertielle (laser LMJ). Pour réussir ce défi énergétique, il est nécessaire de comprendre et reproduire les conditions extrêmes régnant dans les étoiles et donc de maîtriser des milieux ionisés, appelés plasmas, constituant ce quatrième état de la matière omniprésent dans notre univers. La connaissance de ces plasmas, qu’ils soient naturels ou artificiellement créés sur terre, la physique associée et les technologies permettant de les créer, de les observer et de les contrôler conduit à des recherches avancées au sein de laboratoires de physique des plasmas, d’astrophysique ou de technologie situés au sein des universités et d’écoles d’ingénieur, d’organismes publics tels le CNRS, le CEA et d’entreprises privées. En raison de l’investissement très important qu’elles engagent, les recherches spécifiques sur la fusion font partie intégrante de réseaux à grande échelle : réseau national (association EURATOM-CEA), européen (organisation European Fusion Development Agreement pour le JET) et mondial (ITER, International Fusion Energy Organization) pour la fusion magnétique et réseau national (Institut Laser Plasmas) et européen (European High Power laser Energy Research-HIPER) pour la fusion inertielle. Le master-2 proposé ici s’inscrit dans une fédération “Formation aux sciences des plasmas et de la fusion”. Elle vise à préparer des scientifiques et des ingénieurs de très haut niveau, français ou étrangers, aptes à s’investir dans les programmes concernant les recherches sur les plasmas, la fusion et l’énergie. En particulier dans l’exploitation scientifique et technique de grands équipements associés. |
Le Master-2 “Sciences des plasmas et de la fusion” couvre donc tous les domaines scientifiques et technologiques concernant les milieux ionisés par les approches théoriques, de simulation et d’expérimentation et propose un enseignement multidisciplinaire sur les plasmas, dans toute leur variété, les matériaux sous irradiation, la cryotechnologie et la supraconductivité, les chauffages de très haute puissance par microondes ou lasers et l’instrumentation en milieu extrême. Le master-2 SFP a été habilité à l’échelle nationale sur les trois sites de Marseille, Bordeaux, Nancy). Il est depuis 2015 décliné au sein de différents Master-2 qui couvrent trois parcours avancés de formation :
Le cursus de ce M2 s’étale sur une année : la rentrée a lieu à la mi-septembre avec une semaine de visites/conférences sur les sites de Bordeaux et Cadarache. Les cours ont lieu en parallèle sur les quatre sites du master, excepté pour un mois en février, où les cours ont lieu auprès des installations de Cadarache et de Bordeaux, en fonction de l’orientation suivie par l’étudiant. L’année de master se termine avec un stage de recherche durant 5 à 6 mois avec soutenance orale à la mi-septembre devant un jury national, alternativement à Cadarache ou à Bordeaux. Relation avec le master européen Fusion-EP : un étudiant venant en France lors de la 2e année de son programme de master (qui concerne la fusion magnétique dans ses deux aspects physique et technologie) aura un cursus mutualisé avec le M2 SFP. NB : le montage d’un master européen impose à un étudiant de passer par trois institutions dans au moins deux pays européens. |